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EPICONDYLITE

( EPICONDYLITE
( COMPRESSION ULNAIRE


Pathologie
L’épicondylite est l’inflammation des tendons épicondyliens.
Ces tendons s’insèrent sur l’épicondyle, à la face externe du coude et permettent les mouvements de supination.
Si cette pathologie est connue du tennisman (« tennis elbow »), elle peut toucher toutes les populations
et est plus fréquente chez l’homme après 35 ans, qui réalisent de manière répétée des mouvements de pro supination
(mouvements de vissage-dévissage) ou de flexion extension du coude.
Le travail à la chaîne, le lavage de vitres, le repassage sont des activités souvent à l’origine de cette inflammation du coude.
L’association d’une extension du coude et d’une flexion dorsale du poignet
entraîne un étirement important des muscles épicondyliens
qui peut être responsable d’inflammation en cas de mouvements répétés.
Parfois, on retrouve une épine osseuse sur l’épicondyle responsable d’un conflit avec les tendons épicondyliens.

Muscle premier radial (extensor carpi radialis longus)
Muscle deuxième radial (extenso carpi radialis brevis)
Muscle long supinateur (brachio-radialis)

 

 

La prise en charge thérapeutique
Le diagnostic est essentiellement clinique : testing tendineux et palpation douloureuse des épicondyliens.
Une radiographie permettra d’apprécier l’existence d’une épine osseuse.
Une échographie, ou une IRM, pourra confirmer l’épaississement tendineux
et mettre parfois en évidence une lame d’épanchement signant l’inflammation.
Votre médecin pourra aussi demander un électromyogramme (E.M.G.) pour éliminer une compression du nerf interosseux postérieur.
Le traitement des épicondylites est d’abord médical avec la prescription d’anti-inflammatoire par voie générale,
locale (pommades) et de repos fonctionnel du coude concerné.
Ce repos peut être amélioré par le port d’une attelle postérieure de coude brachio-antébrachio-palmaire (du bras à la main)
à 90 ° de flexion (pour détendre les épicondyliens) empêchant tout mouvement de pro-supination.
Un bracelet épicondylien plus discret et moins contraignant peut être proposé mais l’efficacité est moindre.
L’attelle postérieure comme le bracelet sont à porter jour et nuit par le patient pour une durée de trois à six semaines.
Une infiltration de corticoïdes des épicondyliens peut être proposée.
Des séances de rééducation consistant en des massages transverses profonds
et de la physiothérapie (ultra–sons) doivent être prescrits.
Un traitement par ondes choc radiales permet d'obtenir une guérison chez un peu plus de 40% des patients traités.
Une nouvelle technique par injection de concentrés plaquettaires autologues issus du sang périphériques par centrifugation
(PRF: Platelet Rich Fibrin) est en cours d'évaluation.
Devant l'échec de tous ces traitements, il est légitime de proposer au patient un traitement chirurgical.
L’intervention se déroule en ambulatoire et consiste à réaliser un allongement des tendons épicondyliens afin de les détendre.

 

Les Risques
Ils sont inhérents à toute chirurgie ; il n’existe pas de risque spécifique à cette chirurgie.
Le risque infectieux est très faible et celui de neuro-algodystrophie est identique à toute chirurgie du membre supérieur.
Un hématome peut apparaître en post-opératoire : il est en règle générale résorbable après traitement des soins locaux.

 

Suites opératoires
Un traitement antalgique simple est prescrit à la sortie du patient.
La cicatrice externe, d’environ 6 cm., nécessite des soins locaux tous les deux jours
par une infirmière à domicile pendant six à dix jours. Les fils sont résorbables.
Aucune immobilisation n’est prescrite en postopératoire.
La reprise des activités professionnelles peut être rapide si celles-ci ne sont pas à l’origine de la tendinite.

 

Résultats
Des douleurs résiduelles persistent souvent quelques semaines.
Les résultats sont directement liés à la possibilité d’éliminer en post-opératoire les mouvements à l’origine des douleurs.
Il est parfois nécessaire d’envisager un aménagement du poste de travail
voire un reclassement professionnel avec le médecin du travail.
La reprise du travail peut nécessiter plusieurs mois de convalescence.